 | Madame Emilienne Deleersnijder Marraine, Tu es partie, et pourtant… tu es partout. Dans mes souvenirs, dans mon cœur, dans mes sourires. Tu étais une femme merveilleuse, pleine d'amour, généreuse, drôle… et aussi une grande gourmande!
Je n'oublierai jamais ces moments où, adolescente, je descendais avec toi à Liège en bus. Et chaque fois qu'on passait près de la rue Cathédrale, tu me demandais, l'air de rien : "Tu veux une gaufre? Une glace? Ou autre chose?" Je suis convaincue que tu en avais autant envie que moi, mais tu n'osais pas trop l'avouer. C'était nos petits rituels, simples, doux … inoubliables.
Je me souviens aussi de ce voyage à Paris pour mes 16 ans. Un moment unique, que tu m'as offert avec ton cœur. Et puis, ton côté un peu distrait, si attendrissant … Comme cette fois où tu es montée dans le bus et tu t'es assise juste devant moi sans même me voir. Marraine, je crois que tu m'as légué cette distraction, parce que moi aussi, parfois, il m'arrive de me tromper … même de chaussures! 😄 Un petit clin d'œil à ce jour de mon mariage, où tu disais lors de la séance vidéo : "Attends! J'ai oublié de changer de chaussures!" Je crois que l'on se ressemble plus que ce que je ne pensais.
Et ce jour là, justement … Je me souviens encore du magnifique cadeau que tu avais fait de tes mains, pour moi et Pierre. C'était si beau, si personnel, si plein d'amour … que j'en ai pleuré d'émotion. Ce geste m'a profondément touchée, et il reste gravé dans mon cœur.
Il y avait aussi ton fameux retard à toutes les fêtes , et cette phrase que j'ai entendue mille fois sortir de la bouche de parrain : " Allez Emilienne, on y va!" Je ris en y pensant, parce que là aussi, je crois que tu m'a transmis ce petit goût pour papoter un peu trop. Tu m'as légué tant de choses, marraine, que je ne saurai toutes les nommer.
Mais je peux te dire une chose : chaque fois que je me tromperai de chaussure, chaque fois qu'on me dira "tais-toi un peu", je penserai à toi. Et ces pensées seront nombreuses.
Et puis … les kilos de chiques que tu m'apportais! Toi, la vendeuse de bonbons préférée des enfants mais surtout la mienne, qui en offrait autant qu'elle en goûtait. Tu avais ce sourire complice quand tu me disais : "je crois que j'en mange autant que j'en vend…" Tu m'as transmis ce goût pour les douceurs… car moi aussi maintenant, je mange des kilos de bonbons! Encore un petit bout de toi qui vit en moi.
Et bien sûr, je n'oublierai jamais les discussions enflammées entre toi et papa… Si passionnées, si vivantes. Désormais, chaque fois que j'entendrai le tonnerre gronder, je me dirai que vous êtes là-haut, en plein débat, comme avant.
Aujourd'hui, tu as rejoint ton grand frère et ton petit frère, ceux que tu aimais tant. Je les imagine t'accueillir là-haut, avec des rires, des chamailleries … et beaucoup d'amour.
Et si tu croises Pierre, embrasse-le fort pour moi, dis-lui que je vais bien.
Aved Alain et Krystel, je veillerai sur parrain. Tu peux être tranquille.
Merci pour tout, marraine. Pour ton amour, ta drôlerie, ta douceur, pour tes bonbons … et pour ton âme si belle, si pure. Tu resteras à jamais dans mon cœur. Bon vent, marraine. Je t'aime
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